Le circuit annuel se termine traditionnellement par l’étape de
Moisson-Lavacourt, dans les Yvelines. Cette année, le calendrier nous était
favorable avec un long week-end à passer ensemble, sur l’eau pour en découdre
et à terre pour les retrouvailles entre anciens ou faire connaissance avec les
nouveaux venus dans le circuit. De plus nous avions innové avec l’opération
« Cockpits ouverts » histoire de faire partager notre passion au plus
grand nombre.
Les prévisions météo alarmistes pouvaient en décourager plus d’un mais pour
notre part, il était clair que sur 4 jours, nous trouverions sans aucun doute
la fenêtre météo qui nous permettrait de naviguer avec Tribal une dernière fois
avant la fin de la saison officielle.
Arrivés sur place à 14h le Jeudi 1er Novembre, nous faisons
connaissance avec Christophe, que le chantier nous a envoyé pour qu’il découvre
le 23.5
Nous avons donc débuté les opérations de montage, sous l’œil d’un autre
curieux, rencontré sur le forum nautique « Hisse & ho ». Nous lui
devons ce sympathique montage :
Le vent se calmant dans l’après-midi, la mise à l’eau fût
une formalité et me voilà tirant des bords avec nos deux visiteurs en guise
d’équipiers. Dans un joli vent d’une quinzaine de nœuds, je cède la barre à
Christophe qui teste la remontée au vent ; le GPS indique 8-9 nœuds et
notre invité prends apparemment beaucoup de plaisir !
Debriefing une heure plus tard devant un café puis
retrouvailles avec les autres concurrents de la TSC.
Vendredi 2 Novembre :
Un petit crachin est au rendez-vous, mais le vent est là
aussi alors qu’importe l’humidité ambiante, le comité enverra 5 manches !
Les parcours sont « classiques », avec une
bouée au vent, une bouée de dégagement pour un « dog-leg » et une
bouée sous le vent ; deux tours, avec arrivée et départ au même endroit.
La flotte est répartie en deux classes, celle des Wetas,
petit tri néo-Z de 4m40, présente en force avec 11 unités, et qui concourt dans
son propre championnat et la classe « TSC » proprement dit, avec 3
Magnum, 3 Astus et deux Tricat. Le plateau étant assez maigre, le comité se décide
pour des départs communs ; cela mettra de l’ambiance sur la ligne !
Et de l’ambiance il y en eut ! Entre les Wetas,
capables de se mettre en stand-by, nez au vent, à qq encablures de la ligne, et
les autres cherchant au contraire le départ lancé, il y a eu qq figures osées.
Celle que je vais garder longtemps en mémoire : Nous cerclons côté
bateau-comité pour un départ tribord. La rive du lac est proche, l’espace
confiné pour la dizaine de tris qui ont choisi cette option. Dans la minute,
nous pointons l’étrave de Tribal vers la ligne à vitesse réduite ; devant
éviter les autres, nous sommes contraints de border de temps à autres et
arrivons trop vite. 15’’ avant le départ, l’Astus 22 de David nous prend en
chasse et nous pousse ; nous prenons la fuite en longeant la ligne et
surtout en évitant les concurrents bout-au-vent qui attendent le coup de canon.
Le tout a une vitesse ss doute proche de 10 nœuds. Finalement le coup de canon retentit quand
nous arrivons en bout de ligne ; nous prenons finalement le départ lancé,
soit, mais sous le vent de la flotte, couvert par l’Astus ; pas top mais
nous avons évité le pire…
Les manches se suivent, toujours dans une jolie brise qui
nous vaut de jolies descentes sous spi assy. La taille du parcours nous
pénalise un peu, car les bords sont courts et nous n’avons pas d’emmagasineur
pour l’assy. Alors que les Wetas envoient la toile en 1’’ et empannent à la
même vitesse, il n’en est pas de même pour nous. Ajoutons à cela qq
cafouillages et sacs de nœuds avec le spi et l’avantage que l’on peut prendre
au près a vite fondu.
D’autant plus que là aussi, lors des remontées, les wetas
peuvent se permettre de multiplier les virements de bord, pour profiter des variations
de vent qui sont courantes sur un lac. Pour Tribal, comme pour les autres tris
de même taille, le virement au fil des refus du vent est un peu plus pénalisant
et les options prises à la bouée sous le vent sont déterminantes.
Au bilan de la journée, nous voilà humides, c’est clair ;
la GV est déchirée au 1er coulisseau (Problème récurrent, dû à mon
sens à un problème dans la coupe de la voile, mais que nous pensions réglé avec
les coulisseaux inférieurs montés sur sandow), et un winch qui n’officie plus
(Je plaide coupable : aucun entretien depuis 3 ans…), et un classement en
temps réel entre 2 et 3, intercalé entre les deux meilleurs Wetas, vraiment
difficiles à prendre. Reste à voir si en temps compensé, les Magnums et Astus
ne passent pas devant nous. Par bon vent, tous les bateaux marchent bien !
La soirée au Club-House du C.V.M.L. nous permet de
revivre les manches, avant de se les retrousser pour le menu du
lendemain !
Samedi 3
Novembre :
Même parcours le matin, mais sans la pluie, et parcours
allongé (environ 3 miles par boucle) l’après-midi.
A part un départ totalement manqué, et immortalisé par ma
Go-Pro toute neuve http://youtu.be/q0W6Hn_eFF0 et un dernier cafouillage sous spi avec une écoute coincée je ne sais
comment sous la delphinière, nos manœuvres sont plus claires et plus
rapides ; en particulier, nous multiplions les empannages avec affalage
dans la foulée pour enrouler la bouée sous le vent ; c’est une manœuvre un
peu osée et qui peut être risquée vu la faible distance entre la bouée et la
rive si jamais la drisse coince, mais Ann et moi nous nous en sortons assez
bien et sommes plutôt fiers de nous !
Juste un regret : Ma GV ne ressemble à rien, avec son coulisseau qui n’est pas ralingué pour éviter que la déchirure ne s’aggrave, et en conséquence, un vilain pli en diagonale qui finit à l’extrémité de la bôme. Pas top pour les performances !
Juste un regret : Ma GV ne ressemble à rien, avec son coulisseau qui n’est pas ralingué pour éviter que la déchirure ne s’aggrave, et en conséquence, un vilain pli en diagonale qui finit à l’extrémité de la bôme. Pas top pour les performances !
Malgré cela, nous claquons deux manches en temps réels, toujours talonnés
par les Wetas. La journée se termine sur un plan d’eau baigné de soleil ;
que du bonheur !
Dimanche 4 Novembre.
La pluie est revenue. Et le vent aussi. A 10h, le plan d’eau de Moisson est
blanc de moutons ! A ce moment là, j’estime le vent à pas loin de 40
nœuds. Mon équipière fait grise mine ; la régate, ok, mais la régate sous la
pluie, on a déjà donné ! De toute façon, le Comité reporte à raison le
départ.
De notre côté, nous décidons d’arrêter là et d’attaquer le démontage,
imités en cela par Patrick et Jacques (Sur Magnum), Alain (sur Access) et deux
Wetas. Tous des équipages mixtes ; à croire que les équipières se sont
données le mot ; la régate, oui, mais seulement si cela rime avec
plaisir !
Nous nous prêtons mon petit moteur HB pour rejoindre la cale de mise à
l’eau, et chacun prête main-forte à l’autre pour la manœuvre. Finalement la
pluie cesse, le vent tombe et le soleil fait rapidement une réapparition, pour
un démontage au sec, et pour deux manches supplémentaires pour les concurrents
restés à l’eau . Voilà une étape de la TSC qui se termine bien, sous le soleil,
et bien entendu autour d’un pot partagé après l’énoncé du classement.
Je ne m’étends pas plus que cela sur nos « troisièmes mi-temps »,
qui sont partie prenante de nos rendez-vous, faites des discussions animées, des
récits de nos navigations passées ou projets de navigations à venir, le tout
accompagné des désormais traditionnelles dégustations de produits locaux
apportés par les concurrents.
super compte rendu qui donne vraiment envie, j'espère vivement être de la partie pour une ou deux manches l'année prochaine.
RépondreSupprimerYann
Bravo pour ce récit et les résultats ...
RépondreSupprimerCela donne envie, mais le niveau semble bon !!!
Le montage photo va surement beaucoup intéresser les futurs acheteurs de 23.5
Gilles de Wiwane