dimanche 11 novembre 2012

Trispeedcup – Moisson Lavacourt à bord de Tribal

Le circuit annuel se termine traditionnellement par l’étape de Moisson-Lavacourt, dans les Yvelines. Cette année, le calendrier nous était favorable avec un long week-end à passer ensemble, sur l’eau pour en découdre et à terre pour les retrouvailles entre anciens ou faire connaissance avec les nouveaux venus dans le circuit. De plus nous avions innové avec l’opération « Cockpits ouverts » histoire de faire partager notre passion au plus grand nombre.
Les prévisions météo alarmistes pouvaient en décourager plus d’un mais pour notre part, il était clair que sur 4 jours, nous trouverions sans aucun doute la fenêtre météo qui nous permettrait de naviguer avec Tribal une dernière fois avant la fin de la saison officielle.
Arrivés sur place à 14h le Jeudi 1er Novembre, nous faisons connaissance avec Christophe, que le chantier nous a envoyé pour qu’il découvre le 23.5
Nous avons donc débuté les opérations de montage, sous l’œil d’un autre curieux, rencontré sur le forum nautique « Hisse & ho ». Nous lui devons ce sympathique montage :
Le vent se calmant dans l’après-midi, la mise à l’eau fût une formalité et me voilà tirant des bords avec nos deux visiteurs en guise d’équipiers. Dans un joli vent d’une quinzaine de nœuds, je cède la barre à Christophe qui teste la remontée au vent ; le GPS indique 8-9 nœuds et notre invité prends apparemment beaucoup de plaisir !
Debriefing une heure plus tard devant un café puis retrouvailles avec les autres concurrents de la TSC.
 
Vendredi 2 Novembre :
Un petit crachin est au rendez-vous, mais le vent est là aussi alors qu’importe l’humidité ambiante, le comité enverra 5 manches !
Les parcours sont « classiques », avec une bouée au vent, une bouée de dégagement pour un « dog-leg » et une bouée sous le vent ; deux tours, avec arrivée et départ au même endroit.
La flotte est répartie en deux classes, celle des Wetas, petit tri néo-Z de 4m40, présente en force avec 11 unités, et qui concourt dans son propre championnat et la classe « TSC » proprement dit, avec 3 Magnum, 3 Astus et deux Tricat. Le plateau étant assez maigre, le comité se décide pour des départs communs ; cela mettra de l’ambiance sur la ligne !
Et de l’ambiance il y en eut ! Entre les Wetas, capables de se mettre en stand-by, nez au vent, à qq encablures de la ligne, et les autres cherchant au contraire le départ lancé, il y a eu qq figures osées. Celle que je vais garder longtemps en mémoire : Nous cerclons côté bateau-comité pour un départ tribord. La rive du lac est proche, l’espace confiné pour la dizaine de tris qui ont choisi cette option. Dans la minute, nous pointons l’étrave de Tribal vers la ligne à vitesse réduite ; devant éviter les autres, nous sommes contraints de border de temps à autres et arrivons trop vite. 15’’ avant le départ, l’Astus 22 de David nous prend en chasse et nous pousse ; nous prenons la fuite en longeant la ligne et surtout en évitant les concurrents bout-au-vent qui attendent le coup de canon. Le tout a une vitesse ss doute proche de 10 nœuds.  Finalement le coup de canon retentit quand nous arrivons en bout de ligne ; nous prenons finalement le départ lancé, soit, mais sous le vent de la flotte, couvert par l’Astus ; pas top mais nous avons évité le pire…
Les manches se suivent, toujours dans une jolie brise qui nous vaut de jolies descentes sous spi assy. La taille du parcours nous pénalise un peu, car les bords sont courts et nous n’avons pas d’emmagasineur pour l’assy. Alors que les Wetas envoient la toile en 1’’ et empannent à la même vitesse, il n’en est pas de même pour nous. Ajoutons à cela qq cafouillages et sacs de nœuds avec le spi et l’avantage que l’on peut prendre au près a vite fondu.
D’autant plus que là aussi, lors des remontées, les wetas peuvent se permettre de multiplier les virements de bord, pour profiter des variations de vent qui sont courantes sur un lac. Pour Tribal, comme pour les autres tris de même taille, le virement au fil des refus du vent est un peu plus pénalisant et les options prises à la bouée sous le vent sont déterminantes.
Au bilan de la journée, nous voilà humides, c’est clair ; la GV est déchirée au 1er coulisseau (Problème récurrent, dû à mon sens à un problème dans la coupe de la voile, mais que nous pensions réglé avec les coulisseaux inférieurs montés sur sandow), et un winch qui n’officie plus (Je plaide coupable : aucun entretien depuis 3 ans…), et un classement en temps réel entre 2 et 3, intercalé entre les deux meilleurs Wetas, vraiment difficiles à prendre. Reste à voir si en temps compensé, les Magnums et Astus ne passent pas devant nous. Par bon vent, tous les bateaux marchent bien !
La soirée au Club-House du C.V.M.L. nous permet de revivre les manches, avant de se les retrousser pour le menu du lendemain !
 
Samedi  3 Novembre :
Même parcours le matin, mais sans la pluie, et parcours allongé (environ 3 miles par boucle) l’après-midi.
A part un départ totalement manqué, et immortalisé par ma Go-Pro toute neuve  http://youtu.be/q0W6Hn_eFF0 et un dernier cafouillage sous spi avec une écoute coincée je ne sais comment sous la delphinière, nos manœuvres sont plus claires et plus rapides ; en particulier, nous multiplions les empannages avec affalage dans la foulée pour enrouler la bouée sous le vent ; c’est une manœuvre un peu osée et qui peut être risquée vu la faible distance entre la bouée et la rive si jamais la drisse coince, mais Ann et moi nous nous en sortons assez bien et sommes plutôt fiers de nous !
Juste un regret : Ma GV ne ressemble à rien, avec son coulisseau qui n’est pas ralingué pour éviter que la déchirure ne s’aggrave, et en conséquence, un vilain pli en diagonale qui finit à l’extrémité de la bôme. Pas top pour les performances !
Malgré cela, nous claquons deux manches en temps réels, toujours talonnés par les Wetas. La journée se termine sur un plan d’eau baigné de soleil ; que du bonheur !
 
Dimanche 4 Novembre.
La pluie est revenue. Et le vent aussi. A 10h, le plan d’eau de Moisson est blanc de moutons ! A ce moment là, j’estime le vent à pas loin de 40 nœuds. Mon équipière fait grise mine ; la régate, ok, mais la régate sous la pluie, on a déjà donné ! De toute façon, le Comité reporte à raison le départ.
De notre côté, nous décidons d’arrêter là et d’attaquer le démontage, imités en cela par Patrick et Jacques (Sur Magnum), Alain (sur Access) et deux Wetas. Tous des équipages mixtes ; à croire que les équipières se sont données le mot ; la régate, oui, mais seulement si cela rime avec plaisir !
Nous nous prêtons mon petit moteur HB pour rejoindre la cale de mise à l’eau, et chacun prête main-forte à l’autre pour la manœuvre. Finalement la pluie cesse, le vent tombe et le soleil fait rapidement une réapparition, pour un démontage au sec, et pour deux manches supplémentaires pour les concurrents restés à l’eau . Voilà une étape de la TSC qui se termine bien, sous le soleil, et bien entendu autour d’un pot partagé après l’énoncé du classement.
Je ne m’étends pas plus que cela sur nos « troisièmes mi-temps », qui sont partie prenante de nos rendez-vous, faites des discussions animées, des récits de nos navigations passées ou projets de navigations à venir, le tout accompagné des désormais traditionnelles dégustations de produits locaux apportés par les concurrents.

2 commentaires:

  1. super compte rendu qui donne vraiment envie, j'espère vivement être de la partie pour une ou deux manches l'année prochaine.
    Yann

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  2. Bravo pour ce récit et les résultats ...
    Cela donne envie, mais le niveau semble bon !!!
    Le montage photo va surement beaucoup intéresser les futurs acheteurs de 23.5

    Gilles de Wiwane

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