Bonjour les amis!!
Il
était temps de parler le nôtre croisière d'été. 15 jours entre Toulon et la
baie d'Agay pour débusquer les quelques bons coins repérés sur les cartes.
Pendant
les manœuvres de la marine en rade de Toulon pour l'anniversaire du
débarquement en Provence le 15/08, nous sommes partis avec 2 ris + Foc avec un
vent d'Ouest F6, ce qui nous a fait revivre, en pire, le passage de Giens (voir
courrier du 9/05). Houle désordonnée, déferlantes dans le cockpit, pas possible
d'empanner pour prendre le goulet de la Jaune-Garde à l'ouest de Porquerolles.
Nous filons 11-13 nœuds, ç’a va très vite et les bras du bateau craque un peu,
il faut anticiper la poussée des crêtes, finalement nous empannons après
Porquerolles, alors que les vagues se sont normalisées, route au 120, bâbord
amure vers le Lavandou avec 3 ris, Ouf, quelle journée!

Le
lendemain route jusqu'au cap Taillat, la côte ne m’est pas assez abritée et
nous passons derrière Camarat avec 3 Nœuds de courant d'ouest (oui, oui...),
dans une calanque juste avant Pampelonne. La grande plage à côté est une
horreur, au moins 30 paquebots privés de plus de 200 pieds!
Nous
remontons toujours vers l'Est après un long bord de portant
jusqu’à Agay,
super. On veut mouiller entre la côte et les bouées payantes, et on nous dit
que c'est interdit en se référant au bloc marine 2014, et nous mouillons dans
la anse à l'entrée de la baie, cool mais un peu bruyant. En fait la
capitainerie n'a pas apprécié que nous voulions nous installer dans cette zone
bien protégée, grâce à notre petit tirant d'eau, ç’a pourrait donner des idées
à d'autres, car le plan du port n'indique pas que là c'est interdit!

Le
vent souffle Ouest F6 durant 3 jours, pas possible, nous décidons de ne pas
aller à l'Est car le courant ouest persiste et repartons vers les Sardinaux
près de Ste-Maxime, au nord de Saint-Tropez. Longue journée au près avec 2 ris.
Joli mouillage, belles plongées mais seulement 8% de voiliers!
Nous
regagnons le cap Taillat dans la baie de Bon Porté, magnifique, on a vraiment
l'impression d'être en Corse, rocher en granit arrondi, fond de sable blanc,
pareil! C’est dépaysant et assurément le point limite de la côte inintéressante
pour nous. Beaux poissons, murène et un spécimen de Tripterygion tripteronotus,
gros Gobi rouge étrange.

Mais le vent souffle toujours sans relâche, les
rivolins qui descendent du maquis bouscule le Tricat qui cours des bords au
mouillage. On est encore bloqué. La 3ème nuit, des pointes à 26 nœuds dans la
mature, impossible de dormir. J'attends l'aube avec impatience d'autant que,
sans lâcher, l'ancre à perdu du terrain dans le sable et nous sommes à 15m des
cailloux au lever du jour!

Branlebas, on remouille, on cadenasse tout et avec
le petit foc et les 2 ris maintenant coutumier nous passons le cap Taillat et
le Lardier, pour nous abriter au bouée de Cavalaire, histoire de se doucher,
d'aller à un bon restaurant et de nous reposer un peu.
Ç’a
molli un peu, le surlendemain 17 Nœuds, on y va! tout dessus à plat, étarqué
comme un violon, on remonte le SO avec des bords magistraux, dérives à fond, un
qui barre, un au contrepoids, ç’a fonce 7.5-8 Nds dans les vagues et on passe
des 10m qui semblent pourtant affutés. On vire de bord à l'entrée du port abri
militaire de l'ile du Levant, qui nous zyeute aux jumelles, et on remonte
derrière
Port-Cros, à l'abri de la houle sèche (façon de dire, car nous on est
bien mouillé). A Port-Man, on mouille 3 fois, ça tiens pas sur les algues les
ancres légères! C’est vrai. On remonte les dérives et on va essayer le petit
ponton, Bingo!, c'est pour nous tout seul. On est parfait, sauf que la nuit,
attention aux rats forestiers. Ces bougres-là, malgré mes précautions
d'éloigner le flotteur de 80 cm du quai, l'un d'eux est monté à bord! Mais n'a
rongé qu'un couvercle de Tupperware. Le
lendemain, plongée en aquarium naturel
avec d'énormes spécimen de sar, serran et autres daurades, mais l'eau est
devenue froide avec le vent...
Nous
faisons une escapade au port de Port-Cros par la calanque de la Palus, super
beau pendant qu'un coup de F8 sévit à plein. Encore 3 jours bloqués, mais nous
ne sommes plus pressé.
Enfin,
nous repartons en direction de Giens, au mouillage de la Radine. Très cool mais
dommage le clapot dans la journée à cause du trafic de la navette Porquerolles/
Hyères. Dernière étape, du coup il n'y a plus de vent du tout. Enfin, cela a
fait 23 jours d'affilés de secteur Ouest, du jamais vu. On finit GV avec moteur
dans la pure tradition méditerranéenne, l'amarre est tournée à 15:00 au
Lazaret.
Nous
avons bien fait de ne pas continuer vers l'Italie, le vent n'a
jamais molli. Rien
n’a cassé malgré la navigation en condition soutenue pour ne pas dire
franchement rude pour un mois d'aout en côte d'azur. Mais c'est comme ça, les
conditions météos sont parti du voyage du marin.
Le
bateau est vraiment sûr, c'est à nous de doser. Si c'est vrai que notre
autonomie totale était de 7 jours, le manque WC et de glacière nous a posé
quelques problèmes. Pour le camping flottant, mon taud a rempli parfaitement son
rôle en position haute ou basse, et heureusement car cette tente de cockpit à
géométrie variable est fondamentale, surtout quand il y a du vent au mouillage.
On a bien géré la consommation électrique des panneaux solaires. Avec beau
temps, ç’a sera encore mieux la prochaine fois.
A
bientôt la compagnie, salutations nautiques.
Christophe Tétard